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« En nutrition animale, la tension s’accroît sur les coproduits »

Les coproduits représentent environ 50 % du panier de matières premières des fabricants français d’aliment du bétail.

Ludovic Michel, vice-président du Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale (Snia), s’inquiète de la raréfaction des coproduits humides, comme les pulpes de betteraves, victimes de l’enchérissement de l’énergie nécessaire à la déshydratation.

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« Les coproduits représentent environ 50 % du panier de matières premières des fabricants français d’aliment du bétail. Mais ce secteur n’est pas le seul débouché. La concurrence est forte, en particulier avec les unités de méthanisation, qui connaissent un fort développement. Ces dernières ont un réel intérêt lorsqu’elles permettent de maintenir l’activité d’élevage, à la fois en valorisant les effluents, mais aussi en apportant une diversification de revenu aux éleveurs.

En revanche, lorsqu’elles contribuent uniquement à collecter de la biomasse locale pour fabriquer de l’énergie, cela présente un risque pour le secteur de la nutrition animale. C’est en particulier le cas pour les coproduits humides comme les pulpes de betterave. Ces matières ont besoin d’être séchées pour être utilisées en alimentation du bétail. Au regard de la dépense énergétique liée à cette étape, des volumes croissants sont dirigés vers des stations méthanisation. Il y a donc un réel danger de voir disparaître ce type de ressource locale et bas carbone pour la nutrition animale, et même de devoir recourir à des coproduits importés pour compenser. »

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